 | Madame Camille BRETTE Le 30 Janvier 2025, j'ai perdu ma soeur d'une autre mère.
Car oui Camille tu étais ma cousine, mais tu étais comme une soeur pour moi.
Je n'ai aucun souvenir de vacances d'été dans ma jeunesse, dont tu ne fasses pas partie; Notre complicité, nos fous-rires, notre bêtise, les personnages imaginaires qui coloraient nos jeux, tout cela a constitué une bulle commune de bonheurs éternels.
Nous étions tout aussi proches que différentes, et nous avons su construire une relation très respectueuse de nos singularités;
Nous nous sommes toujours aimées et soutenues telles que nous étions et avons beaucoup appris l'une de l'autre.
Et puis il y a eu ta maladie, cette saleté injuste, au travers de laquelle tu m'as impressionnée jusqu'au bout par ta combativité, ta lucidité et ton courage.
Tu as été une véritable guerrière!
Ta têtutesse, ton obstination et ton empressement à aller de l'avant (même quand ils nous agaçaient nous tes proches) ont donné bien du fil à retordre à ce foutu sarchome, mais malheureusement même après 2 ans et demi de combat ça n'a pas suffi..
Il est de ces réalités qu'on n'est jamais prêt à vivre ni à accepter.
Je n'ai pas les mots pour exprimer la puissance de la douleur et le sentiment d'injustice qui me remplissent ;
J'ai entendu dans ta voix le son de la résignation mais aussi celui de la résilience ;
C'est un souvenir admiratif et glacial que celui de ce soir de Décembre dernier où tes espoirs brûlants ont laissé place à des cendres,
Les cendres d'un corps qui se consumait et d'un combat qui s'achevait.
Je n'ai pas trouvé les mots pour t'expliquer l'inexplicable
Je n'ai pas trouvé les mots pour consoler l'inconsolable
Je n'ai trouvé que la force de te dire combien je t'aimais
Je n'ai trouvé que ma main à poser sur la tienne
Je n'ai trouvé que ma présence pour t'aider à souffrir
et constater, dans ce silence, combien ton combat et ta tristesse m'ont fait grandir.
A côté de ton épreuve, tout me semble dérisoire.
Je ne sais comment réparer un coeur brisé,
Il faudra tant de temps avant qu'il puisse cicatriser, si tant est que ce soit possible..
Avoir vécu avec toi, et apprendre désormais à vivre sans toi.
Indifférents, froids et cruels sont les jours d'après
Et pourtant ils défilent déjà inexorablement
Comme insensibles à la tristesse qui déchire nos coeurs.
Je veux garder présentes en moi ta force et ton envie de vivre.
Tu ne seras plus là de la même façon mais sous différentes formes,
Et je sais que dans le ciel, ton étoile, à côté de celle de Mimi,
brillera pour me rappeler de célébrer plus fort encore la vie !
A Dieu, toi ma Camillette, ma bichette, pour toujours dans mon coeur.
Reb "ta jumelle" :))
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